Lymphœdème : « Wrap » dans le traitement intensif et compression élastique dans la prévention - 23/02/24
Résumé |
Le traitement des lymphœdèmes primaires et secondaires est basé sur la physiothérapie complète décongestive en deux phases, la première destinée à réduire le volume avec des bandages peu élastiques et la seconde à stabiliser le volume par le port de compression élastique. Des exercices sous bandages, des soins de peau et des drainages lymphatiques manuels peuvent y être associés. Les bandages sont des techniques spécifiques qui doivent être maîtrisées par les kinésithérapeutes formés pour être efficaces et bien tolérés. Les patients apprennent, dans le cadre de programme d’éducation thérapeutique (ETP), à les faire eux-mêmes lors de la phase d’entretien. Ces bandages peuvent entraîner une lassitude et leur abandon après quelques semaines ou mois. Le développement de système auto-ajustables avec Velcro®, a pour objectifs d’avoir la même efficacité que les bandages peu élastiques, une utilisation plus simple et une bonne tolérance. Peu d’études ont été publiées à ce jour avec des résultats qui confirment l’effet d’un wrap comparé aux bandages. Dans une autre étude, il apparaît que la pose du wrap par un professionnel apporte de meilleurs résultats que lorsque le patient le met en place lui-même. De plus la tolérance ne semble pas aussi bonne qu’avec les bandages.
Dans les lymphœdèmes secondaires, notamment après traitement de cancer du sein, la prévention reste difficile puisque tous les facteurs sont dépendants du cancer, du traitement et de paramètres non modifiables. La compression élastique a été proposée pour essayer de diminuer le risque de lymphœdème après cancer du sein, actuellement d’environ 20 % après curage axillaire et de 5 % après la technique du ganglion sentinelle. Ainsi la compression élastique a été proposée en prévention en postopératoire. Le diagnostic de lymphœdème pouvait être clinique ou par bio-impédancemétrie avec des résultats non concordants dans les différentes études. La compression a été également proposée pour les lymphœdèmes infracliniques (< 10 % d’excès de volume par rapport au membre controlatéral) avec un effet positif à 1 an. Il n’y a pas d’évaluation au long cours.
Les wraps en traitement intensif et les compressions en prévention des lymphœdèmes secondaires doivent encore faire l’objet d’évaluations rigoureuses car les études ne sont pas toutes concordantes. L’efficacité, mais aussi la tolérance et le coût doivent aussi être pris en compte avant de les intégrer dans la stratégie thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphœdème, Compression
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Vol 49 - N° 1
P. 39-40 - mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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